La surveillance de la qualité de l’air ambiant est obligatoire dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants et porte en priorité sur les polluants règlementés par le code de l’environnement et les directives européennes : PM₁₀, PM_2.5, SO₂, NO₂, O₃, Benzène, HAP et métaux (Pb, As, Cd, Ni, Hg). Ces polluants règlementés sont surveillés par des organismes agréés par l’état (AASQA : Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l’Air) qui dressent des bilans journaliers, hebdomadaires, mensuels, par événement (ex. situation accidentelle) et annuels de la qualité de l’air selon les valeurs limites règlementaires et selon les recommandations.  

L’évolution du parc automobile, des habitudes de transport, de nouvelles technologies de chauffage, des procédés industriels ainsi que l’évolution des connaissances met en évidence l’importance de surveiller, au-delà des polluants règlementés, les polluants dits émergents.

 Aujourd’hui encore non pris en compte par les diverses réglementations ces polluants sont préoccupants au regard de leurs impacts potentiels sur la santé et sur l’environnement.

Dans ce sens, l’ANSES a dressé en 2018 un bilan de 557 polluants hiérarchisés selon trois catégories dont 13 sont classés en catégorie 1 comme polluants prioritaires pour de futures surveillances ou caractérisations dans l’air ambiant.  Il s’agit des particules ultrafines (PUF) d’origine anthropique, du carbone suie (principalement issus des émissions de véhicules), de certains Composés Organiques Volatils (COV dont le 1-3 butadiène) et de certains métaux (manganèse, cuivre, vanadium, cobalt, antimoine).